Le secteur de l’entrepreneuriat social et de l’intérêt général mobilise une grande diversité de ressources humaines avec des équipes qui peuvent être composées de salariés, mais aussi de bénévoles, de services civiques, de chantiers d’insertion, etc. C’est une richesse qui fait partie de l’ADN de ces projets, mais cette variété vient aussi refléter leur fragilité économique.

Ces ressources humaines représentent un enjeu d’autant plus central qu’elles ont montré leur rôle indispensable dans la résilience de nos villes pendant la crise. La transition écologique et sociale urgente fait de ces acteurs des débouchés d’emplois stratégiques vers de nouvelles filières telles que l’économie circulaire ou l’agriculture urbaine. Dans ce sens, les entrepreneurs de l’innovation sociale ont besoin de talents nombreux, qualifiés et aux profils diversifiés pour inventer et mettre en place largement les transitions locales à tous les échelons de la société.

 

 

Pour les pérenniser et leur donner plus d’amplitude dans le champ des ressources humaines, nous proposons trois grands axes de solutions :

 

Entre auto-financement et aides publiques, le financement des ressources humaines est complexe mais représente un enjeu central pour pérenniser l’action des structures d’utilité sociale sur le terrain.

1. Un auto-financement limité des ressources humaines

2. Des aides publiques jusqu’alors en diminution mais réactivées avec la crise

3. Une expertise en formation et insertion encore insuffisamment exploitée

 

1. Privilégier les aides publiques à l’emploi pluriannuelles

2. Simplifier les démarches administratives des aides à l’emploi

3. Inclure les structures de l’innovation sociale dans les dispositifs de Territoire Zéro Chômeur Longue Durée

 

Découvrir ces propositions et constats ici : page 63

 

 

Les porteurs de projets d’intérêt général sont encore peu représentés dans le monde de l’enseignement supérieur. En outre, l’offre académique dédiée aux métiers de l’ESS est encore bien inférieure aux besoins de formation.

1. L’innovation sociale est trop rarement présentée comme un débouché d’emploi dans l’enseignement supérieur

2. Encore trop peu de formations dédiées aux métiers de l’innovation sociale

 

1. Inciter les établissements universitaires à promouvoir l’innovation sociale dans leurs cursus

2. Créer les Grandes écoles de la Transition pour démocratiser ces parcours et former de nouveaux talents

 

Découvrir ces propositions et constats ici : page 66

 

 

Pour mener leurs missions d’intérêt général, ils peuvent faire appel à du bénévolat ou du mécénat de compétences. L’enjeu est de valoriser ces formes d’engagement, complémentaires au salariat.

1. Un engagement bénévole important et à valoriser

2. Un mécénat de compétence pertinent et à développer

 

1. Mieux valoriser l’engagement bénévole à travers l’élargissement du Compte d’Engagement Citoyen

2. Inciter les secteurs privé et public à recourir plus fortement au mécénat de compétences

3. Utiliser la mise à disposition d’agents municipaux pour compléter ponctuellement les ressources humaines des projets d’intérêt général

 

Découvrir ces propositions et constats ici : page 68